Nous rencontrons Julian Behrens, fondateur de Prototype Audio, pour explorer son parcours unique, depuis la découverte d’un CD de DAW dans une boîte de céréales jusqu’à ses collaborations avec des entreprises audio majeures comme Akai et Eventide. Aujourd’hui à la tête de sa propre marque, Julian combine l’inspiration analogique avec l’innovation numérique, comme en témoigne son dernier plugin, Fusion. Nous plongerons dans son processus créatif, la philosophie de Prototype Audio, et aurons un aperçu de leur prochain synthétiseur, conçu pour repousser les limites du design sonore.

Comment le fait de trouver un CD de DAW dans une boîte de céréales a-t-il influencé ton approche créative chez Prototype Audio ?
Je ne connaissais pas les “music makers” ou les DAW lorsque j’ai trouvé le CD dans mes cornflakes. Je ne m’attendais à rien de spécial, mais c’était tellement amusant que j’ai passé tout l’après-midi à créer des morceaux à partir des échantillons préexistants dans ce DAW très rudimentaire basé sur des samples.

Je me suis beaucoup amusé, car à l’époque, je jouais déjà de la trompette et je m’amusais aussi parfois avec les guitares de mon père.

Ce que j’en ai tiré, c’est que cette approche simple et ludique pour faire de la musique est peut-être la meilleure. Plus c’est professionnel, plus cela perd de son côté immédiat et fun – je veux ramener cet aspect, c’est ma vision.

Quelles leçons tirées de tes collaborations avec des géants de l’industrie audio intègres-tu dans ton travail chez Prototype Audio ?
Ce que j’ai appris, c’est que le design et la communication sont tout aussi nécessaires qu’une bonne structure technique et des fonctionnalités solides. Nous venons de commencer, mais nous avons beaucoup de projets pour rendre nos outils vraiment spéciaux – à la fois dans leur design et leurs capacités spécifiques.

Mon parcours est en design de produit. Je pense qu’il y a quelque chose de spécial dans l’utilisation ou la manipulation de matériel réel. Je veux capturer ce ressenti et l’utiliser comme un avantage créatif tout en créant quelque chose de nouveau en même temps.

Qu’est-ce qui rend le plugin Fusion unique sur le marché ?
Je pense que l’interface est très simple et immédiate. Il suffit de le charger, de régler les fréquences basses, médiums ou hautes, et de saturer à volonté. Il n’y a pas de menus déroulants, pas de fonctions compliquées ou quoi que ce soit. C’est rapide et ça sonne bien.

Je travaille actuellement sur une mise à jour qui inclura un suréchantillonnage pour réduire les aigus indésirables, ainsi qu’un meilleur mélange entre les presets et votre mix. De plus, le nouveau mode dynamique pour les basses ajustera la puissance des basses pour les améliorer au lieu de les réduire comme d’autres plugins de saturation.

Comment intègres-tu l’idée de plaisir dans le design de tes produits pour inspirer la créativité des producteurs ?
Je pense qu’un plugin doit être amusant, si cela te fait sourire, c’est parfait ! Avec Fusion et Matter, nous avons deux plugins conçus pour être explorés. Matter est un peu plus expérimental, ce qui peut être très amusant. Le saturateur multibande Fusion, quant à lui, consiste à trouver des textures et des éléments agréables dans l’audio, qui résonnent de manière nouvelle, distordue mais plaisante.

Il y a quelques pièges à éviter lors de la création d’un produit ou d’un plugin audio. Cela tue le plaisir si l’on se sent perdu dans l’interface utilisateur. Il faut un équilibre entre les fonctionnalités classiques et nouvelles. Trop de contrôles et de boutons ralentissent le flux de travail. Plus l’utilisateur peut arriver rapidement à ce qu’il veut, plus l’expérience sera agréable – c’est comme ça que je le vois.

Ton approche agnostique en matière de genre influence-t-elle le développement de tes plugins ?
Absolument. Il y a des éléments spécifiques à certains genres, mais cela concerne en réalité tous les genres. Je connais des personnes qui font du heavy metal et utilisent mes produits, tout comme des créateurs de drum and bass qui adorent mon plugin pour la conception de leurs basses, voire des producteurs de techno. Les genres sont utiles pour définir des styles et des époques, mais je pense que les choses les plus intéressantes se produisent dans les croisements entre genres et cultures.

Que ce soit dans le cinéma, la mode ou la musique, la musique exprime des émotions et des ressentis, et le genre ne dit pas vraiment quelles émotions on va ressentir en écoutant un type de musique.

Il vaudrait peut-être mieux classer la musique par émotions que par genres ?

Peux-tu nous donner un aperçu de ce qui rendra ton nouveau synthétiseur spécial ?
Oui, bien sûr ! Je suis vraiment excité à propos de ce premier instrument chez Prototype Audio. Ce sera un synthé fortement inspiré de mon rack modulaire et d’enregistrements sur bande. Je pense qu’il y a tellement de caractère dans les sons synthétiques traités en analogique que je me devais de capturer cela au mieux dans un instrument virtuel.

En même temps, je travaille sur des mises à jour pour mes anciens produits, car il y a beaucoup de retours positifs et d’excellentes idées qui, je pense, porteront ces produits à un nouveau niveau. J’aime l’idée d’améliorer sans cesse mes produits existants plutôt que de sortir une tonne de nouveaux outils.

Les personnes ayant acheté l’un de nos produits recevront bien sûr toutes les améliorations des nouvelles fonctionnalités et les mises à jour de qualité de vie gratuitement.

En savoir plus sur Prototype audio:
https://www.prototype.audio

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Posted by:blendereditor

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